Merci à Mr Pierre GUICHON de partager ses recherches sur notre commune.
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La betterave à sucre : depuis 1811 !

Photo: carte postale collection privée – La sucrerie de Villenoy

Ce n’est qu’à partir de 1811, que Varreddes cultive la betterave à sucre. En effet c’est le 20 avril 1811 que le préfet de Seine-et-Marne informa les maires du département qu’il était maintenant possible d’extraire du sucre de la betterave.

Le 15 janvier 1812 un décret impérial prescrivit l’ensemencement de 1.000 ha pour la Seine-et-Marne (100.000 ha pour tout l’empire).

Pour les cultivateurs, la culture de la betterave ne fut pas au début un long fleuve tranquille.

Si l’Empire était pour la culture de la betterave, les colonies voyaient d’un mauvais œil cette culture qui leur barrait le marché.

A la fin de l’Empire, les arrivages de sucre des colonies reprirent, et en 1843, le gouvernement de Louis-Philippe déposa un projet de loi, soutenu entre autre par Lamartine, pour interdire le commerce de betteraves.

Heureusement pour nos cultivateurs, le projet échoua à quelques voix.

En 1847, seulement 650 ha sont ensemencés en betterave, mais l’année suivante fut l’abolition de l’esclavage et le prix du sucre des Antilles augmente tandis que la production diminue. Le sucre de betterave suppléait, les terres cultivées augmentent (2.000 ha en 1860 ; 5.700 ha en 1862 ; 16.300 ha en 1892).

La première sucrerie fut construite à Vincy-Manœuvre en 1842.

C’est en 1856 que les premières distilleries agricoles apparaissent dans le département (Rouvray et Chevry-Cossigny), puis en 1871 c’est la sucrerie de Villenoy qui traite 120.000 tonnes de betteraves par campagne.

La culture de cette racine permit l’assolement triennal sans jachère et fit passer le paysan du début du XIXe siècle en cultivateur.

La betterave sucrière est une plante d’été qui utilise bien les apports organiques. C’est une plante qui demande beaucoup d’entretien, un nettoyage et un travail du sol en profondeur et soigné par de bons sarclages. En contrepartie elle permet d’améliorer les sols pendant de nombreuses années.

Autrefois, dès que les betteraves étaient semées, il était indispensable de les protéger des corbeaux. C’est ainsi qu’il existait des « gardeuses de corbeaux », chargées de les chasser ainsi que les autres oiseaux qui venaient partager ce festin en picorant les graines… Encore un métier qui a disparu !!