Merci à Mr Pierre GUICHON de partager ses recherches sur notre commune.
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Le monument américain de Varreddes

Le monument américain, gage d’amitié des Etats-Unis envers la France fut inauguré le 11 septembre 1932 par Albert Lebrun, président de la République et Edouard Herriot, président du conseil.

Petit retour en arrière : La France avait offert en 1886, à l’occasion du centenaire de déclaration d’indépendance américaine, la statue de la Liberté. Plus exactement « La liberté éclairant le monde ».

Cette statue, sculptée par Bartholdi, avait été offerte en signe d’amitié Franco-américaine.

En retour, des mécènes américains ont offert ce cadeau à la France pour rendre hommage aux soldats de la bataille de la Marne.

La restauration du monument, due à l’inauguration du musée de la grande Guerre, met en valeur tous les symboles de ce qui reste du champ de bataille de la Marne : enchevêtrement des corps, souffrance, abandon…

Il symbolise, sous les traits d’une femme nue, la France se dégageant des ennemis tout en soutenant un de ses fils qui vient de se faire tuer pour elle.

Cette femme qui pleure ses morts avec, à ses pieds, le chien qui conduit les âmes vers la mort, le coq représentant la France et le glaive brisé symbolisant la lutte héroïque.

Ciselé dans la pierre du socle, l’ordre du jour de Joffre :

« Au moment où s’engage
Le salut du pays, il importe de rappeler à tous
Que le moment n’est plus de regarder
En arrière ; tous les efforts doivent
Etre employés à attaquer et refouler
L’ennemi ; une troupe qui ne peut plus
Avancer devra coûte que coûte garder
Le terrain conquis et se faire tuer
Sur place plutôt que de reculer. »

Au dos du socle, sur la partie nord, est gravé, en anglais, l’hommage aux soldats français qui stoppèrent l’ennemi à la bataille de la Marne :

« Ici se font encore entendre
Dans le silence, les voix
Des héroïques fils de France,
Ils ont tout bravé, tout donné, au cours
De longues journées pleines d’embûches
Tandis que les guettait la mort…
Ils ont arrêté le flot d’un désastre imminent
Et leur suprême dévouement
A fait tressaillir le monde. »

A droite du monument, a été posée le 17 avril 2010, par Jean-François Copé, député-maire de Meaux et Fréderic Mitterand, ministre de la culture, la première pierre du futur musée de la Grande guerre

Frederick William Mac Monnies, créateur de cette œuvre, disait : « Je voulais quelque chose de colossal pour la bataille de la Marne ».

Il a fallu seulement 18 mois pour ériger ce monument constitué de 220 morceaux pesant chacun de 1 à 6 tonnes.

C’est en février 1927, que, parmi les différents lieux choisis par les mécènes américains, Meaux l’emporte sur le bois de Vincennes et la Porte Maillot… François de Tessan, député de Meaux, grand ami des Etats-Unis avec qui il entretenait des liens très étroits, n’est sûrement pas étranger dans ce choix.