Merci à Mr Pierre GUICHON de partager ses recherches sur notre commune.
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Les carrières de Varreddes

Si Meaux a une si belle cathédrale, c’est grâce aux pierres des carrières de Varreddes.

Une charte de l’an 1263, transcrite dans le cartulaire de Meaux (bibl. municipale), de laquelle il résulte que Aleaume de Cuisy, évêque, concède au chapitre de son église, le droit dans la carrière qu’il a achetée de Pierre de Varreddes, Fournier « A Petro de Veredes, fournario » et Héloïse sa femme, située au territoire de Varreddes, proche de la croix érigée par Pierre, de bonne mémoire, jadis évêque de Meaux.

Il y est dit que le Chapitre pourra en extraire les pierres nécessaires à l’œuvre de l’église de Meaux, c’est-à-dire à sa construction, jusqu’à son achèvement.

De son coté le chapitre s’engagera de payer annuellement une rente à la fabrique et de célébrer certains offices.

Cette charte est intéressante, en ce sens qu’elle prouve que la construction de la cathédrale commencée depuis un siècle environ et qui continua postérieurement à l’année 1623, était en pleine activité à cette époque.

D’un autre coté, savoir de façon certaine que les matériaux de cette cathédrale proviennent des carrières de Varreddes, ne peut faire que la fierté des Ravetons.

La cathédrale St Etienne de Meaux :

Construite sur le site d’une cathédrale romane, débuta au XIIème siècle (environ 1180), pour s’achever qu’en 1540. Il faut dire que la cité Meldoise a subit la guerre de cent ans et a été longtemps occupée par les Anglais.

Sa construction ayant duré plus de 350 ans, on y trouve un peu tous les styles gothiques, mais les différents architectes qui se sont succédés ont réussi à maintenir une harmonie entre les différentes parties de l’édifice.

Elle est reconnue pour sa luminosité et la finesse de ses ornementations sculptées, la hauteur des voutes des collatéraux et la couleur des pierres de Varreddes.

Sa longueur intérieure de 85 m est plus petite que Notre Dame de Paris, ainsi que la hauteur de la tour Nord de 68 m pour 69 celle de N.D. de Paris.

Sa hauteur sous voute de la nef est de 31 m.

La tour Nord fut achevée définitivement vers 1540.

Coté Sud, de l’autre coté de la grande rosace flamboyante du XVème. Siècle se trouve une tour en bois. A l’origine, cette tour provisoire avait été construite pour abriter les cloches de la cathédrale, mais le provisoire durant, elle est devenue définitive. Cette tour est nommée « la tour noire » par les meldois.

Le superbe orgue (restauré dans les années 1990) date de 1627 et fut construit par Valeran de Heman, un des plus grands facteurs d’orgue de l’époque.

A l’intérieur on peut admirer deux statuts de Bossuet :

– « l’Aigle le Meaux », évêque de Meaux au XVème siècle,
– ainsi que sa pierre tombale avec l’épitaphe :

« Ci-git, dans l’attente de la résurrection Jacques Bénigne Bossuet, évêque de Meaux, Comte consistorial, précepteur du Grand Dauphin et de la Grande Dauphine, aumônier du duc de Bourgogne, conservateur apostolique privilégié de l’université de Paris, supérieur au collège de Navarre, mort le 12 avril 1704. Il fit briller l’épiscopat pendant trente-cinq ans, dont vingt-deux à Meaux, par sa vertu et sa doctrine.«