Merci à Mr Pierre GUICHON de partager ses recherches sur notre commune.
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Saint Arnoul

St Arnoul, (533) premier patron de l’église de Varreddes.

Dans l’histoire du Duché de Valois (1764), l’auteur, Carlier, mentionne: l’Eglise fait mémoire de trois St Arnoul : le premier, évêque de Metz ; le second, évêque de Soissons et le troisième, évêque de Tours.

On ne sait à quelle époque Varreddes a choisi St Arnoul comme premier patron. Le plus ancien témoignage sculpté, date du XIVème siècle. C’est une statue d’Evêque taillée dans le calcaire.

Quant au plus ancien témoignage écrit, il date de 1480 et se trouve sur la pierre tombale de Thibault.

Cette dalle funéraire gravée en caractères gothiques est en partie assez bien conservé, en partie très frustre, nous apprend : Qu’avant d’entrer dans les ordres, cet ecclésiastique avait été marié. Que du vivant de sa femme, Jeanne, il avait fait dans l’église de Varreddes, la fondation d’une messe hebdomadaire, d’un « de profundis » sur sa sépulture et d’une recommandation aux prières du prône chaque dimanche.

(Traduction de la pierre tombale de Thibault, effectuée par l’Abbé Henri Dubois).

Le St Arnoul qui intéresse la paroisse de Varreddes est St Arnoul de Tours.

  • Issu d’une antique et distinguée famille franque, Arnoul fut élevé sur les fonts du Baptême par St Remi. Formé par lui à la vertu et à la piété, il entra sous ses auspices dans les bonnes grâces du Roi Clovis. Sur les instances de ce dernier, il épousa une jeune fille de qualité, Scariberge.
  • Mais tous deux, par pieuse convention, firent vœu de chasteté.
  • St Arnoul fit le pèlerinage aux sanctuaires des St Apôtres, et en chemin rappela deux morts à la vie, l’un en France, l’autre à Ravenne.
  • Il vint ensuite à Tours pour vénérer le tombeau de St Martin qui venait de mourir. Il fut élu, et malgré lui, il dut prendre en main le gouvernement de cette église. Mais après une année et demie, lassé moins par la charge que par les honneurs, il décida de reprendre ses pérégrinations.
  • A la nouvelle de la mort de St Remi, désireux de vénérer son tombeau, il gagna Reims. Là il donna à son épouse le voile des vierges et la consacra au Christ.
  • Sur quoi, les proches de la vierge Scariberge, dans leur fureur impie, mirent à mort le serviteur de Dieu près du tombeau de St Remi : le Pontife périt donc martyre de la religion et de la chasteté.
  • En mourant il avait demandé à son épouse de faire transporter son corps à Tours. Comme la pieuse femme s’acquittait de cette mission, voilà qu’à mi-chemin la sainte dépouille, par permission divine, demeura inamovible au lieudit la forêt d’Yvelines, dans la région de Versailles, maintenant appelée St Arnoul, du nom du saint. Il y fut dignement inhumé, et la puissance divine l’y rendit célèbre.
  • Quant à Scariberge, elle se fit là, édifier une cellule et embrassa une vie de piété et de solitude, persévérant dans la perfection jusqu’à sa mort, méritant d’être heureusement réunie à son très saint époux.
  • Par la suite, les reliques du Bienheureux Evêque Martyr furent enlevées et transférées à Crépy, chef-lieu du duché de Valois. Ce fut l’origine du monastère qui porte son nom ; elles y sont pieusement conservées, dans le diocèse de Soissons.